Nosferatu, victime d’un copyfraud vampirique sur YouTube ?

Depuis quelques mois, une chaîne s’était ouverte sur Youtube, consacrée exclusivement à la diffusion de films anciens appartenant au domaine public. Intitulée MrDomainePublic, cette chaîne apportait une valeur ajoutée substantielle, car les films étaient accompagnés de sous-titres en français.

On pouvait y voir notamment de grands classiques du cinéma, comme le Voyage dans la Lune de Méliès, M. Le Maudit et Metropolis de Fritz Lang ou encore Nosferatu le vampire de Friedrich Wilhem Murnau, qui va particulièrement nous intéresser dans ce billet.

L’appartenance des oeuvres cinématographiques au domaine public est beaucoup plus difficile à déterminer que pour d’autres types de créations, car plusieurs couches de droits se superposent : les droits d’auteur susceptibles d’appartenir à plusieurs personnes (réalisateur, scénariste, dialoguiste, auteur de l’adaptation, compositeur de la musique), les droits voisins du producteur qui prend l’initiative de fixer l’oeuvre sur un support, les droits voisins des acteurs en tant qu’interprètes. Tout ceci fait que déterminer si un film appartient ou non au domaine public relève d’un véritable casse-tête…

La chaîne MrDomainePublic présentait l’intérêt de donner un accès facilité à ces films du domaine public, mais elle a été rapidement rattrapée par des difficultés juridiques. Depuis deux semaines, YouTube indique en effet que la chaîne a été suspendue, suite à des « notifications multiples émanant de tiers se plaignant d’une violation de leurs droits d’auteur« . YouTube mentionne les noms de deux de ces titulaires de droits : MK2 SA et la Friedrich Wilhem Murnau Stiefung.

murnau

S’il est difficile de savoir de quels films exactement MK2 a demandé le retrait, il est plus que probable que la Friedrich Wilhem Murnau Stiefung (Fondation Murnau) est intervenue de son côté pour violation des droits sur Nosferatu le vampire. Ce grand classique du cinéma fait pourtant partie des exemples que l’on cite fréquemment de films appartenant au domaine public et c’est sous ce statut que vous le trouverez notamment sur Internet Archive.

Quel fondement juridique la Fondation Murnau peut-elle bien invoquer pour demander le retrait de ce film, s’il appartient au domaine public ? L’affaire semblait étrange et j’ai essayé de creuser pour essayer de comprendre. Vous allez voir qu’en réalité, il se pourrait bien que l’ombre du droit d’auteur plane toujours sur Nosferatu le vampire, du moins en Europe. Mais même si le film est bel et bien protégé, la plainte de la Fondation Murnau  n’en reste pas moins particulièrement critiquable, quand on connaît l’histoire très particulière du film Nosferatu le vampire, qui a failli être perdu à tout jamais à cause d’un conflit survenu entre Murnau et la veuve de Bram Stoker, l’auteur de Dracula.

Nosferatu toujours sous droits en Europe ?

J’avais du mal à comprendre sur quelle base la Fondation Murnau avait agi, lorsque je me suis aperçu que l’article Nosferatu le vampire sur Wikipédia était illustré avec des images du film dans la version anglaise, mais pas dans la version française. En cliquant sur l’une des images, on se rend compte que les mentions de droits indiquent que Nosferatu est bien libre aux États-Unis, en vertu de la règle spécifique à ce pays selon laquelle toutes les oeuvres publiées avant 1923 sont réputées appartenir au domaine public. Mais Wikipedia (dont encore une fois, il faut souligner la qualité des informations juridiques) prévient que cela peut ne pas être le cas dans d’autres pays.

Le réalisateur F. W. Murnau est décédé en 1931, ce qui fait que les droits le concernant sont bien échus en Europe, du fait de la règle des 70 ans de protection après la mort de l’auteur. Mais en creusant un peu, on se rend compte que le scénariste du film, Henrik Galeen, est mort en 1949. Or en matière d’oeuvre de collaboration, comme c’est le cas d’un film, on doit prendre en compte la date de décès du dernier auteur à être resté en vie pour calculer la durée des droits. Nosferatu est donc bel et bien protégé au moins jusqu’en 2020 en Europe.

La Fondation Murnau n’a pas été créée par les descendants du célèbre réalisateur pour gérer les droits sur son oeuvre. Il s’agit plutôt, comme on peut le lire ici, d’une institution chargée de conserver une partie des archives du cinéma allemand, notamment des années 1920 à 1960. Ses collections proviennent en grande partie de confiscations de collections de films intervenues après la seconde guerre mondiale et dont les droits lui ont été attribués pour qu’elle se finance en les exploitant. Par ailleurs, la Fondation Murnau a aussi une activité de restauration de films et elle a justement procédé en 2005 à la numérisation de Nosferatu le vampire, à partir de plusieurs bobines conservées en Europe.

On comprend donc mieux ce qui s’est produit à propos de la chaîne MrDomainePublic. La personne qui la tenait, manifestement française au vu des sous-titres ajoutés au film, a pensé que Nosferatu était dans le domaine public, alors que ce n’est le cas qu’aux États-Unis. Ce site explique bien les différences de régime entre les USA et l’Europe à propos du domaine public :

Nosferatu est réputé appartenir au domaine public aux États-Unis. Cette oeuvre n’est donc plus soumise au droit d’auteur et peut être copiée et distribuée librement aux États-Unis. Certains sites américains, comme Internet Archive, bénéficient de ces circonstances et proposent des films du domaine public en téléchargement. Mais les utilisateurs allemands devraient à tout prix garder à l’esprit que la législation sur le domaine public peut ne pas être identique dans les pays européens.  Ce qui est légal aux États-Unis peut avoir des conséquences fâcheuses ailleurs. Pour prendre un exemple : il est parfaitement possible qu’un film appartenant au domaine public soit toujours soumis au droit d’auteur dans un autre pays.

La Fondation Murnau a donc pu demander le retrait sur la base des droits toujours valides en Europe. On ne sait pas quelle version le propriétaire de la chaîne a mis en ligne, mais s’il s’agissait de la restauration de 2005, peut-être la Fondation Murnau a-t-elle revendiqué également des droits voisins en plus des droits d’auteur, bien qu’il soit douteux qu’une simple opération de numérisation puisse suffire à faire renaître des droits.

Nous n’avons donc pas ici affaire à un copyfraud, c’est-à-dire à une revendication abusive droits sur une oeuvre qui serait entrée dans le domaine public. Néanmoins, la manière dont la Fondation Murnau a agi n’en reste pas moins hautement critiquable quand on se replonge dans l’histoire de Nosferatu le vampire.

Comment Nosferatu a déjà failli disparaître à cause du droit d’auteur… 

Murnau doit se retourner dans sa tombe… (Photo par Sami. CC-BY-NC-SA. Source : Flickr)

Nosferatu le vampire a une histoire très particulière, tenant au fait que que Murnau et le producteur du film, Albin grau, ont été poursuivis pour plagiat par la veuve de Bram Stoker, l’auteur de Dracula, ce qui a failli conduire à disparition complète du film. J’avais déjà raconté cette histoire dans un billet précédent sur S.I.Lex et ce qui est arrivé à la chaîne MrDomainePublic y fait furieusement penser :

Au début des années 20, le producteur du film, Albin Grau, souhaitait réaliser une adaptation du roman Dracula, mais il ne parvint pas à se faire céder les droits par la veuve de Bram Stoker, particulièrement dure en affaires. Le projet fut néanmoins maintenu, en introduisant des différences notables par rapport au roman, pour tenter d’échapper aux accusations de plagiat. Le lieu de l’action fut déplacé de Londres en Allemagne ; Dracula devint un Comte Orlock à l’apparence monstrueuse pour se démarquer du dandy victorien de Stoker et Murnau introduisit des détails absents du roman, comme le fait que la lumière du jour détruise les vampires. Comme le relève le site Techdirt, un certain nombre des traits que nous associons aujourd’hui naturellement aux vampires découlent en réalité de la nécessité pour Murnau d’éviter une condamnation pour violation du droit d’auteur !

Malgré ces précautions, le film fut attaqué en justice avec succès en Allemagne par la veuve de Stoker en 1925. La condamnation entraina la faillite de Prana Films, la société d’Albin Grau et la destruction de la plupart des copies et négatifs du film, ordonnée par les juges. La veuve de Stoker poursuivit de son côté une traque impitoyable de la moindre copie en circulation. L’histoire aurait pu s’arrêter là si une bobine n’avait pas miraculeusement survécu et été emportée aux Etats-Unis, où à cause d’une erreur d’enregistrement, le roman Dracula était déjà tombé dans le domaine public. La veuve de Stoker ne pouvant empêcher la diffusion dans ce pays, le film Nosferatu y connut le succès, jusqu’à ce que dans les années 60, il put revenir en Europe, lorsque les droit sur Dracula s’éteignirent.

Il est donc particulièrement cocasse de voir aujourd’hui la Fondation Murnau s’en prendre à cette chaîne sur YouTube, qui voulait rendre hommage au film Nosferatu le vampire, alors que celui-ci a failli disparaître à cause d’une querelle relative au droit d’auteur et qu’il n’a pu être sauvé que grâce au domaine public. Est-ce vraiment honorer la mémoire de Murnau que d’utiliser ainsi le droit d’auteur et qu’aurait-il voulu lui-même, sachant les épreuves qu’il a dû traverser ? On se demande aussi pourquoi la fondation a décidé de s’en prendre spécialement à la chaîne MrDomainePublic, alors que les vidéos de Nosferatu pullulent sur Youtube, qu’il s’agisse du film original ou de remix comme celui-ci :

Faire en sorte que le domaine public cinématographique existe réellement

Cette histoire édifiante montre que le domaine public est sans doute encore plus fragile en matière de cinéma que dans les autres champs de la création. Alors que j’écris ces lignes à propos de Nosferatu, le site Romaine lubrique a consacré un billet intéressant au cas du film La vie est belle de Franck Capra, qui semble lui aussi avoir bien du mal à reposer en paix dans le domaine public…

Le calcul des droits sur ce type d’oeuvres faisant intervenir de nombreux acteurs est redoutablement complexe, si bien qu’il est difficile de déterminer avec précision quand un film entre vraiment dans le domaine public. Même lorsque les questions de droits d’auteur ont été démêlées, il faut aussi prendre en compte les droits voisins qui portent sur les enregistrements et il peut s’avérer très compliqué de savoir si des droits sont encore attachés à telle ou telle version.

On se dit qu’un moyen de remédier à ces difficultés serait que des institutions publiques, chargées de conserver le patrimoine audiovisuel (on songe en France au CNC, à l’INA ou à la BnF) pourraient avoir dans leurs missions de certifier l’appartenance au domaine public des films et de proposer des versions réellement dans le domaine public, libres de droits voisins. La proposition de loi relative au domaine public déposée par Isabelle Attard contient l’idée de mettre en place un Registre du domaine public en France, qui pourrait avoir cette fonction.

En attendant le beau projet de curation que constituait la chaîne MrDomainePublic a fait les frais de ces incertitudes juridiques liées à la complexité du statut du domaine public, ainsi que de l’étrange « ‘amnésie » de la Fondation Murnau quant à l’histoire de Nosferatu le Vampire


15 réflexions sur “Nosferatu, victime d’un copyfraud vampirique sur YouTube ?

  1. Ça vaudrait le coup de se fendre d’une belle lettre au Friedrich Wilhelm Murnau Stiftung… Les cinémathèques n’ont pas encore réalisé que le domaine public combiné à Internet était pour elles une chance inespérée d’obtenir de l’intérêt et du soutien de la part d’un public immense. Il serait temps qu’elles s’y mettent! Merci pour ce billet.

    1. Merci pour ce commentaire. C’est l’occasion pour moi de découvrir votre blog « Libre Toile » sur le Cinéma et la Culture libre, à qui je souhaite une suite heureuse et de nombreux billets ! ;-) http://libretoile.net/

      Ce serait une idée en effet, d’écrire à la fondation Murnau, ne serait-ce que pour leur rappeler l’histoire de Nosferatu…

  2. Sans entrer dans les détails des restaurations successives de ce film depuis les années 1980, la Friedrich Murnau Stiftung a financé en fait beaucoup plus qu’une numérisation du film. La dernière restauration de « Nosferatu » a impliqué un énorme travail philologique (comparaison des copies existantes de par le monde), le rétablissement des teintages sur des images qu’on avait conservées seulement sous forme de contretypes noir et blanc, la reconstitution du générique et d’intertitres disparus, sans parler de l’enregistrement de la partition originale. La question est de savoir si le résultat d’un tel travail peut être protégé par le copyright. Je me pose la question. Une restauration aussi importante ne se limite pas à rétablir un film en sa splendeur initiale, même si c’est comme cela qu’on le vend au public. On oublie qu’en réalité elles reposent sur un ensemble de conjectures et de choix faits en connaissance de cause. Les teintages, notamment, sont des propositions de restauration qui sont faites sur la base de la connaissance des codes habituellement en usage et de quelques fragments de copies teintées d’époque. Il ne s’agit pas de découvrir des réalités occultées sous des couches de vernis (opération « technique »), mais de réinventer un film fidèle à ce qu’on connaît du cinéma de cette époque. En tout cas, merci de poser le problème, qui travaille un peu le monde des cinémathèques actuellement (cf. votre récent post sur Martin Koerber).
    A part ça, l’histoire de la copie miraculeusement survivante aux USA est un mythe. La vérité est que la Cinémathèque française ayant une copie qui était la seule recensée dans les années 40, le Museum of modern art en a tiré après la guerre un contretype, qui a longtemps servi de base à la diffusion du film partout dans le monde et qui est encore à la base des éditions DVD bon marché du film comme de beaucoup des versions circulant sur Internet. C’est une version noir et blanc avec des intertitres et génériques assez éloignés de l’original.

    1. Merci pour ces précisions. En ce qui concerne les restaurations de films, du moins les plus complexes d’entre elles, comme c’est le cas visiblement pour Nosferatu, on se trouve dans une « zone grise », il faut bien l’admettre. Comme vous le signalez, ces opérations reposent sur des choix et comportent une part de « re-création ».

      Mais j’aurais tendance à considérer que dans la logique qui est celle du droit d’auteur français, on ne devrait pas considérée un film restauré comme une « nouvelle oeuvre », donnant lieu en soi à une protection du droit d’auteur. Car le droit français est ancrée dans une conception haute et exigeante de l’originalité. Les juges retiennent ce qui relève de « l’empreinte de la personnalité de l’auteur ». J’admets que la restauration de Nosferatu ait pu être une entreprise complexe et mobilisant beaucoup de connaissances et de techniques. Mais je suis désolé, elle n’est pas du même ordre que l’acte produit en son temps par Murnau pour créer ce film.

      Appliquer le droit d’auteur à ce type de restauration, c’est tordre l’esprit de ce droit.

      La vraie question, c’est plutôt : un travail de restauration mérite-t-il une protection autonome, au moins pour protéger les investissements importants qu’il nécessite ? C’est également une question épineuse. On pourrait considérer que cela relève d’une sorte de droit voisin, parce qu’il y aurait fixation de l’oeuvre sur un nouveau support. Ce serait peut-être plus cohérent que de recourir au droit d’auteur et cela entrainerait aussi une protection moins longue.

      Mais j’y verrai aussi un défaut majeur : dans le domaine de l’audiovisuel, il est fort probable qu’une partie importante du patrimoine doive à terme faire l’objet de restaurations. Si l’on commence à reconnaître des droits sur l’acte de restauration lui-même, alors on finira par anéantir ou très fortement limiter le domaine public en matière de cinéma et d’audiovisuel. Or à mon sens, il est important que le domaine public existe aussi pour les films, comme pour tous les autres champs de la création.

      J’aurais donc tendance à dire que ce n’est pas le domaine public que l’on doit tordre pour trouver un modèle économique aux activités de restauration, mais que l’on doit trouver un modèle économique qui respecte l’ouverture du domaine public en cas de restauration.

      Des pistes de financement, il en existe et peut-être plus que l’on ne pense https://scinfolex.com/2013/12/03/utiliser-les-irrepartissables-des-societes-de-gestion-collective-pour-financer-la-numerisation-du-domaine-public/

      Il me semble par exemple que le CNC n’est pas l’institution la plus démunie du pays… http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/medias/actu/0202988531895-le-cnc-mis-a-contribution-pour-les-autres-industries-culturelles-602415.php

  3. Je suis séduit par l’idée d’un droit voisin.
    Mais pour revenir au cas de cette vidéo de Nosferatu, n’est-ce pas au nom du copyright (et non du droit d’auteur au sens français) que la Murnau Stiftung fait retirer la vidéo de YouTube ?
    Sur le financement CNC, pourquoi pas (puisque effectivement il finance un plan de numérisation des films très bien doté), mais pour Nosferatu il s’agit d’un film restauré par des Allemands dans un laboratoire italien…

    1. C’est difficile de savoir exactement le fondement que la Fondation Murnau a invoqué pour obtenir ce retrait. Et c’est un des problèmes de Youtube d’ailleurs, car tout s’y passe dans une grande opacité.

  4. Merci pour cet article très instructif. Cinéaste, je souhaite faire du MashUp de films de cinéma tombés dans le domaine public. La seule solution est donc d’embaucher un juriste pour vérifier les droits des oeuvres citées ? P.S : j’ai travaillé sur un projet antérieur avec Ophélia Noor que vous connaissez je crois.

    1. Bonjour,

      Il y a beaucoup de titulaires de droits potentiels sur un film et déterminer quand l’oeuvre entre vraiment dans le domaine public s’avère plus compliqué pour le cinéma que pour d’autres champ, comme la littérature par exemple. Par ailleurs, même lorsqu’un film est dans le domaine public, il n’est pas toujours simple de trouver une source (un fichier par exemple) qaui permette vraiment la réutilisation. Les versions restaurées font par exemple souvent l’objet de nouveaux droits, bien que juridiquement cela puisse être discutable. J’en avais parlé ici à propos du cas de la version en couleur du Voyage dans la lune de Méliès », restaurée par Lobster Films : https://scinfolex.com/2011/05/16/le-voyage-dans-la-lune-de-melies-en-couleur-une-restauration-de-copyright/

      Il n’existe pas hélas au niveau français de registre officiel qui permettrait de savoir si tel ou tel film est vraiment dans le domaine public. Nous sommes plusieurs à penser qu’un organisme comme le CNC devrait aussi avoir cette mission, mais le contexte français n’est globalement pas favorable au domaine public.

      Votre projet semble très intéressant, mais hélas, je vous recommande de vous montrer prudent pour l’identification des sources.

      J’imagine que vous connaissez le Forum des Images et je pense que vous pourriez sans doute trouver là-bas un soutien, car leur équipe a déjà été confrontée à ces questions à l’occasion du Mashup Film Festival.

      1. Merci pour vos conseils. Oui je connais le MashUp film festival. Jean-Yves de Lépinay a programmé un de mes films lors de l’édition 2013. J’étais également intervenu lors de la 1ère partie de la conf-manifeste « l’art sera libre et généreux » pour parler de mon cinéma de recyclage » et j’avais assisté à votre intervention lors de la 2ème partie. Donc, si je comprends bien, vous me conseillez de ne pas citer les sources ? Je voulais proposer un projet à ARTE Creative mais je ne voulais pas faire commerce de ces films.

        1. Non, je pense que vous devez citer vos sources, si vous voulez être vraiment en règle, mais la difficulté est de trouver une source réellement utilisable, sachant qu’il faut à la fois que l’oeuvre soit bien dans le domaine public et que la version ne soit pas grevée de droits supplémentaires, alors même que l’oeuvre est dans le domaine public.

          Le fait de ne pas faire commerce ne permet pas absolument de se couvrir si un problème se pose.

          Par contre, si vous arrivez à identifier des sources qui sont vraiment dans le domaine public, alors vous pourrez faire un suage commercial sans difficulté.

          J’avais pensé à l’équipe du Mashup Film Festival et à Jean-Yves de Lépinay en particulier parce que je sais qu’il est sensible à cette question du domaine public et il connaitra peut-être des films réutilisables. Sinon, je vous recommande également de contacter les animateurs du site Romaine Lubrique (sur twitter @RomaineLubrique), qui recense des oeuvres dans le domaine public et qui ont déjà répertorié des exemples dans le domaine du cinéma.

  5. Youtube a débloqué ma chaîne sans plus d’explications, je m’en suis rendu compte par hasard. J’ignore ce qui a motivé le rétablissement mais quoi qu’il en soit je reprends du service et Nosferatu est à nouveau visionnable.
    Merci pour ce billet que je viens de découvrir.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.